L’échostéthoscopie est devenue, d’une certaine façon et au fil du temps, une singularité propre aux Urgences de Saint-Louis. Discrète tout en cachant de beaux atouts, ici, nul praticien, ne put résister à son appel. Et à travers elle nous vîmes dans nos vies (de médecin) un évènement se produire : la séduisante échographie s’offrait enfin et petit à petit à nous ! Parce que depuis le stéthoscope, depuis 200 ans, presque rien n’est venu troubler la routine quotidienne d’un clinicien, le temps d’examen d’un malade qui se plaint. Voilà de l’inédit. Ses habiles retrouvailles complètent aujourd’hui notre observation clinique, la transforment et l’enrichissent en même temps.
Il n’y avait donc qu’attendre patiemment un nouvel exploit technologique : disposer d’un échographe ultraportable que l’on puisse glisser, comme le stéthoscope, dans la poche de sa blouse, s’adonner de ce fait à une pratique échographique répétée, quasi systématique. C’est ainsi seulement, dans la répétition, que l’on acquiert le juste exercice des sens, que l’échographie, comme la clinique, ne cesse de mobiliser.
Comme la clinique ! Car songer à remplacer celle-ci par l’échographie serait une erreur, les séparer le serait tout autant. Elle ne saurait compter qu’avec la clinique dans un dialogue réciproque et solidaire. L’échostéthoscopie est cette pratique humble, attentive à une belle clinique, prête à s’assimiler à elle pour y apporter davantage de « lumière ».